L'artillerie à balancier
Ces machines font appel à un autre principe que celui employé dans l'antiquité, le système a ressort de l'arc ou torsion.
On distingue le système à traction humaine, à contre poids, fixe ou mobile, parfois les deux réunis.
Ces engins utilisent le principe du fustibale, une fronde montée sur un bâton.
Ces machines lançaient des projectiles sphériques, des boulets, en trajectoire courbe. Le poids de ces boulets n'excède pas 100 kgs pour l'engin le plus grand, et 200 mètres de distance.
Le principe et le même pour tous ces engins de jet, une verge articulée sur deux bras verticaux fixés sur un châssis ou bâti reposant au sol.
L'axe de rotation du bras mobile (verge) est décalé, une portion courte, celle qui va accélérer la partie longue qui comporte la poche de la fronde.
Ce principe du levier, dont la force exercée sur le bras court, qui entraîne et fait pivoter à grande vitesse le bras long, ainsi que la fronde qui contient le boulet, permettait pour les machines de siège de passer au dessus des murailles.
Des petits modèles, à traction humaine, pierrière et bricole servaient plutôt contre des assaillants.
La piérrière est construite avec de petits arbres assemblés par des cordages, la traction pour la propulsion est exclusivement fournie par des hommes.
La bricole est formée de bois dégauchi, comporte un contrepoids fixe pour améliorer la performance, sur lequel sont fixées les cordes de traction. Elle est souvent représentée en haut des remparts, contre les ennemis en contrebas des murailles.
Le mangonneau, dont l'axe de rotation est décalé vers le bas du bras de la verge, et dont le contrepoids est solidaire de l'extrémité courte. Ce décalage de l'axe accélère la rotation quand le contrepoids passe à la position verticale lors du tir. Pour accélérer le mouvement lors du tir, 16 hommes tirent sur des cordes fixées sur le contrpoids. L'armement s'effectue a l'aide de 2 roues de carriers sur lequel est fixé les treuils. Un système de maintien de la verge en position armée, puis du tir.
Le trébuchet, il existe plusieurs versions de ces engins, le contrepoids est articulé.
Celui que décrit VIOLET LE DUC, le grand trébuchet, contrepoids de 25 tonnes lui-même équipé de 2 masses pour éviter la rupture en position basse lors du tir. La bourse du boulet est particulière et ne ressemble en rien a celle des frondes. Il possède 2 treuils d'armement et un système a ressort de bois qui permet une aide précieuse aux hommes des treuils lors du rabattage de la verge. Un mécanisme simple par goupille pour maintenir la position armé et tir.
Les autres versions sont : le trébuchet à cabestans, celui a réglage de tir par différentes positions de la goupille, le petit trébuchet, ou cornet à dès, avec un contrepoids fixe et mobile, et sur roues.
Les couillards, version pliable et mobile sur roues, les 2 contrepoids sont des bourses de cuir, il ne possède pas de fronde mais une cuillère, ce qui oblige les 2 contrepoids à un arrêt brutal, ceux-ci sont arrêté par le sol.
Le couillard, version à 2 huches articulées sur une verge à fourche côté court. Le mât à un bois vertical, le maintient de la position armée ou tir par une goupille.
Voir aussi un article complémentaire, l'artillerie rétromécanique.